Rétine et pupilles dans l’océan


Si d’aventure, l’envie vous prenait de faire pétiller vos pupilles et clignoter les neurones de votre cortex visuel sans quitter le confort douillet de votre canapé, VISITEZ CETTE PAGE qui vous affichera des images extraordinaires, voire inouïes et stupéfiantes pour certaines d’entre elles ! Contemplez sans réserve les œuvres photographiques sélectionnées au concours des « Photographes de l’océan de l’année 2023 ». 

Les gagnants et les finalistes du concours de cette année célèbrent la « planète bleue », mais ils attirent également l’attention sur les nombreux défis environnementaux auxquels sont confrontés les écosystèmes marins (réchauffement climatique, industries, tourisme). Les images seront exposées jusqu’en mai 2024 à l’Australian National Maritime Museum.

Mes trois photographies préférées sont les suivantes :  

Fou à pieds bleus revenant de pêche, de Henley Spiers, qui explique : Au début de l’automne, de vastes bancs de sardines entourent les rochers de Los Islotes. Cette abondance attire les oiseaux marins prédateurs. Alors que nous plongions au milieu des bancs, le calme était parfois rompu par les bruits des pélicans, des cormorans et des fous qui s’élançaient sous l’eau à la recherche d’un repas. La plupart du temps, l’action était si rapide qu’au moment où vous vous retourniez pour la voir, l’oiseau est déjà remonté à la surface. J’ai finalement réussi à prendre la photo insaisissable d’un fou à pieds bleus remontant avec une sardine dans son bec. Los Islotes, Baja California Sur, Mexique.
La photographie du regard désespéré d’un poisson venant de se faire avaler par un autre poisson, lui-même terrifié par l’apparition du photographe plongeur, Jack Belles : La bouche ouverte d’un poisson-lézard révèle son dernier repas. Ce comportement est inhabituel, car les poissons-lézards sont des prédateurs embusqués qui s’éloignent vivement si un plongeur s’approche trop près. Celui-ci gardait la bouche ouverte comme s’il essayait de permettre au poisson qu’il venait d’ingérer de s’échapper. Dauin, Negros Oriental, Philippines.
Manchot papou (Pygoscelis papua) chargeant le bateau pneumatique du photographe Craig Perry : Lors de mon premier jour en mer en Antarctique, j’avais mon appareil photo à la main et j’étais prêt à capturer le Manchot papou. Entouré d’une faune variée dans la baie de Paradise, un groupe de ces oiseaux énergiques s’est dirigé vers notre bateau pneumatique. En me baissant au ras de l’eau, sur le bateau, j’ai fait la mise au point de mon objectif en anticipant l’instant idéal. Il n’a pas été facile de figer de face l’espèce de manchots la plus rapide du monde, car ils fonçaient sur moi à plus de 30 km/h.

Ces concours photographiques sont toujours l’occasion de découvrir des photographes de talent et de feuilleter des portfolios enchanteurs ! Après ces visionnages, cependant, on aurait presque honte de ressortir son propre appareil photo !

Le photographe « ornitho » de l’année 2022

Rock Ptarmigan at Tysfjord, Norway © Erlend Haarberg

Le photographe norvégien Erlend Haarberg a reçu cette année le grand prix du concours international « Bird Photographer of the Year » (BPOTY) pour cette image d’un Lagopède alpin (Lagopus muta) prenant son envol au-dessus des montagnes de Tysfjorden, en Norvège. Cette photo a également remporté la médaille d’or dans la catégorie «  Oiseaux dans leur environnement ». 

« En haut des montagnes, le vent, la neige et le froid nous écrasent d’une main de fer pendant de nombreux mois. C’est là que les Lagopèdes alpins prospèrent dans un paysage d’un blanc infini », explique M. Haarberg. « Ce jour-là, je marchais vers le sommet d’une montagne. J’avais presque atteint ce sommet lorsque j’ai repéré des traces de lagopèdes dans la neige. Rapidement, un oiseau a pris son envol; la toile de fond spectaculaire du paysage montre à quel point l’environnement est rude pour cet oiseau. »

Pour voir d’autres images, étonnantes, voire spectaculaires, réalisées et récompensées par ce concours, c’est ici qu’il faut cliquer.

Ne ratez, sous aucun prétexte, l’incroyable photo du Cormoran à aigrettes (Nannopterum auritum) prise à Espíritu Santo, Baja California Sur, Mexique par Henley Spiers.

L’ Arche de Joel

Tout le monde a entendu parler de l’arche de Noé. D’après la Bible, un navire fut construit par Noé, sur ordre de Dieu, afin de le sauver du Déluge sur le point d’advenir, lui, sa femme, ses trois fils et leurs épouses, ainsi qu’un couple de toutes les espèces animales. L’histoire figure dans le livre de la Genèse, dans la Parasha Noah et dans le Coran. Source Wikipedia

Joel SARTORE est un photographe animalier aussi talentueux qu’original. Il travaille pour le National Geographic. A l’occasion d’une expérience familiale douloureuse, qu’il raconte sur son site, il prend conscience, à 42 ans, de la fragilité de l’existence. Tel un Noé moderne, ll entreprend de photographier l’ensemble des espèces animales de la planète et d’héberger ces images dans une arche numérique, qu’il nomme PhotoArk : « La quête d’un homme pour documenter les animaux du monde entier » écrit-il à propos de son projet.

Après 25 ans de travail, son Arche abrite les photographies de plus de 13400 espèces. Ces clichés, comme les vidéos, sont exceptionnels, et témoignent, à l’évidence, d’une très grande compétence naturaliste, comme de l’empathie de l’artiste pour ses sujets.

Pour voir cette PhotoArk, cliquez ici et admirez !