Initiation à l’ornithologie

Baie du Mont Saint-Michel (photo personnelle)

Samedi 5 novembre 2022 a eu lieu la 1re journée du cycle 2022 d’initiation à l’ornithologie, journée organisée par l’association Bretagne Vivante, et intitulée
«  Reconnaître les oiseaux d’Ille-et-Vilaine ».
L’animation et l’expertise étaient assurées par deux naturalistes aussi sympathiques que compétents : Manon SIMONNEAU et Matthieu BEAUFILS. 


MATINEE

La matinée s’est déroulée dans le parc des Gayeulles, à Rennes. Il faisait beau mais frisquet. Nous avons déambulé dans le parc, dûment équipés de jumelles.

  1. Les participants ont appris à se repérer sur une carte :
    • Pour bien utiliser une carte sur le terrain, on cherchera d’abord à l’orienter. En pratique, c’est assez simple puisque, sur une carte IGN, le Nord correspond aux bords droit ou gauche de la carte. Deux options ensuite : On dispose d’une boussole : on peut alors aligner un méridien (ligne noire sur la carte) avec l’aiguille de la boussole. 
    • Si on connaît sa position : il suffit alors de repérer sur la carte un point facilement identifiable du terrain (clocher, château d’eau, sommet…. On fait ensuite pivoter la carte en visant ce point. Si possible, on pense à contrôler l’orientation en visant au moins un autre point remarquable.  source IGN
  2. Les participants ont compris la notion de strates végétales (seules les 3 premières strates citées étant intéressantes en ornithologie)
    • strate arborée
    • strate arbustive
    • strate herbacée
    • strate bryo-lichénique, muscino-lichénique ou cryptogamique
    • strate hypogée ou infracryptogamique
  3. Les participants ont repéré les différents biotopes avec, l’instruction était claire, les yeux d’un oiseau. En appréhendant l’espace dans lequel il se trouve, et en tenant compte de la saison, l’observateur peut prévoir quelles espèces d’oiseaux il sera susceptible d’observer. En pratique nous avons évolué devant les espaces suivants :
    • Prairie (espace ouvert)
    • Plan d’eau (espace ouvert)
    • Forêt 
    • Haie
    • Taillis
    • Chemin creux
    • Route

      ➜ Pour les oiseaux d’Europe, l’habitat principal de nidification peut se ranger dans 6 domaines :
      • Agricole ou rural (cultures, plaine, montagne) ;
      • Eau douce (étang, lac, marais non salé, rivière) ;
      • Forestier (forêt) ;
      • Maritime (mer, rivage, marais salé) 
      • Rocheux non maritime (rocher, falaise) ;
      • Urbain (ville, village, parc, jardin). source wikipedia
  4. Quelques notions naturalistes ont été abordées au fil des discussions :
    • Le climax
    • La notion absurde de reforestation (Voir l’excellent article du n°2 de la revue Epsiloon sur le sujet). Laissons pousser les arbres et les haies, ne les plantons jamais, la nature est plus efficace que l’homme pour construire. Pour détruire, en revanche…
  5. Au cours de cette exploration, de nombreux oiseaux ont été entendus et observés, à la grande joie des apprentis ornithologues ! Figurez vous que les ornithologues compétents savent identifier les oiseaux sans les voir, mais en écoutant leur chant. Certains logiciels se prévalent de cette compétence, avec un talent, cependant, qui laisse à désirer ! Bref, nous avons croisé la route des oiseaux suivants :

Après-midi en classe

Bien au chaud, les présentations magistrales, rares et synthétiques, ont été précédées de jeux didactiques et instructifs.

  1. La place des oiseaux dans la classification phylogénétique du vivant a été expliquée. Ce domaine est manifestement aussi complexe que mouvant. Les apports de la génétique bouleversent les notions classiques et les classifications. Dans bien des champs, le consensus scientifique semble hors de portée.
    • L’ouvrage de référence sur le sujet, daté de 2017, en deux tomes, est disponible ici
    • On trouve une synthèse intéressante de la classification phylogénétique des êtres vivants sur Internet : Voir ici
    • Nous avons appris
      • que les crocodiles sont les animaux les plus proches des oiseaux (leurs ancêtres communs étaient les dinosaures), et que les reptiles n’existent plus. 
      • Que la mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) n’est plus une vraie mésange.
    • Que les oiseaux sont identifiés par leur nom vernaculaire, parfois variable selon les régions, quand, pour les publications et travaux scientifiques ils sont identifiés par un nom scientifique en latin, avec le Genre (Capitale à la première lettre) et l’espèce (en lettres minuscules)
      • Exemple : la bergeronnette des ruisseaux (fort élégante avec son plastron jaune) se nomme Certhia brachydactyla, famille des Certhiidae, ordre des Passeriformes. Fort heureusement, les ouvrages d’aide à l’identification des oiseaux, dans leur grande bienveillance, donnent pour chaque espèce les deux noms, vernaculaire et scientifique.
  2. Puis, nous sommes entrés dans le vif du sujet  avec quelques exercices qui nous ont appris les critères d’identification des oiseaux

DOCUMENTATION

Pour découvrir les sites, les logiciels et les livres qui pourraient s’avérer utiles pendant cette formation, je vous propose de consulter la page dédiée de ce site. Les informations seront enrichies ou amendées au fur et à mesure de la formation.


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