Etonnements naturalistes

Bizarre ? Vous avez dit bizarre ? La nature dans son incommensurable diversité, réserve bien des surprises et suscite bien des étonnements. Je vous propose de découvrir ou redécouvrir quelques faits étonnants.

L’ACCOUCHEMENT DES HIPPOCAMPES MÂLES
Les Hippocampes (Hippocampus) sont un genre de poissons à nageoires rayonnées de la famille des Syngnathidae. Une cinquantaine d’espèces se répartissent dans les eaux tempérées et tropicales partout dans le monde. Leur reproduction est tout à fait étonnante. C’est en effet un des rares poissons à s’accoupler. Après la parade nuptiale, la femelle dépose ses ovocytes au fond de la poche ventrale du mâle grâce à un appendice abdominal appelé ovipositeur. La fécondation a lieu au sein du système génital masculin et l’incubation, de 3 à 4 semaines environ, se déroule donc dans le corps du mâle. Le mâle hippocampe donne naissance à plusieurs centaines de petits hippocampes, qui  s’accrochent aux algues en groupes grâce à leur queue préhensile. Bien peu survivront, environ 1‰. Vidéo


LA REPRODUCTION PROTOGYNIQUE DE CERTAINES GIRELLES
L’article de Wikipédia, explique le sujet à la perfection  : La girelle est le nom vernaculaire donné à certains poissons osseux de petite taille de la famille des Labridae. Ils sont inclus dans le groupe des Acanthoptères. De forme élégante, aux couleurs vives et brillantes, ils sont abondants dans les mers chaudes, communs en Méditerranée et entrent notamment dans la préparation de la bouillabaisse. Comme le mérou, la girelle peut changer de sexe, une fois au cours de sa vie, de femelle à mâle. On parle alors d’un mode de reproduction protogynique, ou d’hermaphrodisme séquentiel. Ce changement de sexe se fait lorsqu’il n’y a plus de mâle dominant. Pendant la phase de mutation, qui peut durer plusieurs semaines, la girelle semble très affaiblie, elle perd de sa vivacité, se montre peu et peut même rester enfouie plusieurs jours. Elle se nourrit moins, voire pas du tout, et sa peau perd de son éclat. Vidéo


LA POLLINISATION SOUS-MARINE PAR L’IDOTEE
Un petit crustacé bouleverse l’histoire de la pollinisation. Une équipe française, de la station biologique de Roscoff vient de montrer que l’idotée assure la fertilisation des gracilaires, des algues rouges apparues des centaines de millions d’années avant les plantes à fleurs.  En se déplaçant parmi les algues pour se nourrir, les idotées disséminent les cellules reproductrices mâles d’une algue à l’autre. Ces résultats suggèrent que les interactions de pollinisation animaux/végétaux seraient bien plus anciennes que nous le pensions. Cet article du CNRS nous explique tout ! Il y a même une vidéo sur le sujet 


LES ODONATES : PREDATEURS SUBAQUATIQUES D’ABORD, AÉRIENS ENSUITE.
Les odonates (Odonata) sont un ordre d’insectes à corps allongé, dotés de deux paires d’ailes membraneuses généralement transparentes, et dont les yeux composés et généralement volumineux leur permettent de chasser efficacement leurs proies. Ils sont aquatiques à l’état larvaire (parfois plusieurs années), et terrestres à l’état adulte (quelques semaines). Ce sont de redoutables prédateurs, d’abord subaquatiques puis aériens. On peut rencontrer occasionnellement dans tout type de milieu naturel, mais ils se retrouvent plus fréquemment aux abords des zones d’eau douce à saumâtre, stagnante à courante, dont ils ont besoin pour se reproduire. On les connait sous le nom de libellules ou de demoiselles. Vidéo


ILS BRILLENT LA NUIT
L’article de Wikipédia explique parfaitement ce qu’est la bioluminescence. La bioluminescence est la production et l’émission de lumière par un organisme vivant via une réaction chimique au cours de laquelle l’énergie chimique est convertie en énergie lumineuse. Le phénomène de la bioluminescence est un cas particulier de chimioluminescence. Il s’accomplit au cours d’une réaction chimique d’oxydation. Chaque être vivant produit de la lumière de manière différente, mais ils suivent tous une trame commune : l’oxydation de composés organiques induit une émission de photons. Vidéo
Les animaux capables de bioluminescence le font avec 5 objectifs possibles : camouflage, attraction, répulsion, communication, éclairage. On connaît notamment les « vers » luisants et les lucioles, La luminescence n’est pas la seule affaire des « vies » luisants ou des lucioles, elle est aussi observée chez 90 % des espèces peuplant les profondeurs abyssales, sur certains organismes vivant dans des grottes et dans une multitude de bactéries. Des chercheurs ont identifié 180 espèces de poissons capables d’émettre une lumière fluorescente, montrant ainsi que le phénomène était plus répandu que l’on pouvait le supposer.  

L’Homme, a la recherche de sources d’énergie nouvelles, tente de copier les capacités des animaux bioluminescence, notamment pour éclairer l’espace public. Vidéo

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