Les zozios péjaliques

Dis papi, c’est quoi des zozios péjaliques ? 🙄

Que voilà une question intéressante, mon petit-fils ! Merci de me l’avoir posée, me donnant ainsi l’opportunité de questionner à mon tour mon robot conversationnel préféré, ChatGPT : « Que sont les oiseaux pélagiques et quelles sont leurs spécificités anatomiques et physiologiques ? Quelles sont les principales espèces d’oiseaux pélagiques ? » ai-je demandé, sans autre forme de procès. La réponse a fusé, claire et limpide, laissant pressentir que, bientôt, les enfants n’auront plus besoin de leur grand-père pour obtenir les réponses à leurs questions. O tempora, O Mores.

Les oiseaux pélagiques sont des oiseaux marins qui passent la majorité de leur vie en haute mer, loin des côtes. Ils sont bien adaptés à la vie sur l’océan et ont des caractéristiques anatomiques et physiologiques spécifiques qui leur permettent de survivre dans cet environnement.
Les oiseaux pélagiques ont des ailes longues et étroites qui leur permettent de voler sur de longues distances avec peu d’effort. Leurs corps sont également profilés pour minimiser la résistance au vent, ce qui leur permet de voler plus efficacement. Certains oiseaux pélagiques, comme les puffins, ont également des ailes qui leur permettent de plonger sous l’eau pour chercher de la nourriture.
Les oiseaux pélagiques ont également des adaptations physiologiques pour survivre dans l’environnement marin. Par exemple, ils ont des glandes spéciales au-dessus de leurs yeux qui leur permettent d’éliminer l’excès de sel de leur corps, car l’eau de mer est très salée. Ils ont également des systèmes digestifs qui leur permettent de digérer les aliments riches en graisses et en protéines, comme le poisson, de manière efficace.
Enfin, les oiseaux pélagiques ont souvent des comportements sociaux complexes pour aider à leur survie dans un environnement difficile. Par exemple, certaines espèces se rassemblent en grands groupes pour chercher de la nourriture et se défendre contre les prédateurs, tandis que d’autres espèces nichent en colonies sur des îles éloignées pour se protéger des prédateurs terrestres.
En résumé, les oiseaux pélagiques sont des oiseaux marins adaptés à la vie en haute mer, avec des caractéristiques anatomiques et physiologiques spéciales qui leur permettent de survivre dans cet environnement.


Les Procellaridae (Puffins, Océanites, Fulmars, Pétrels, Albatros) et les Frégatidés sont les principaux oiseaux pélagiques

Source ChatGPT 4

VOUS AVEZ DIT PÉLAGIQUES ?

Les réponses de ce bot ne cessent de m’épater !

L’affaire est entendue : « pelagikos » signifiant « de la mer » en grec, les oiseaux pélagiques sont donc des oiseaux vivant en haute mer, loin des côtes. Contrairement à nos Laridés (goélands, mouettes et sternes) ou à nos Sulidés (Fous de Bassan) qui vivent sur les bords de mer, les oiseaux pélagiques passent l’essentiel de leur existence en pleine mer, milieu hostile pour ne pas dire extrême, grâce à des adaptations anatomiques et physiologiques ad hoc.

  1. Leur plumage imperméable et leurs pattes palmées leur permettent de se poser en mer et de nager, voire de plonger.
  2. Ils ont des glandes à sel dont la fonction est l’excrétion du sel qu’ils absorbent en quantité quand ils pêchent et que leurs reins, seuls, ne peuvent excréter.
  3. Leur alimentation est très spécialisée : Les ressources alimentaires, capturées à la surface de l’eau, ou en plongée pour certaines espèces, sont constituées d’animaux marins, généralement de petite taille : poissons, mollusques, crustacés, plancton, déchets organiques des cétacés. Ces ressources se répartissent de manière hétérogène sur les océans, en fonction de la topographie des fonds marins, des courants marins, des saisons, etc.
  4. Leurs ailes se sont adaptées ainsi que leurs techniques de vol  : Les oiseaux pélagiques doivent, en effet, pour trouver leur nourriture, sur de grandes distances. Beaucoup ont de longues ailes fines, et une grande envergure, et sont adaptés à de longs déplacements même par vent fort.
  5. Pour se reproduire, il leur faut aller à terre déposer leurs œufs. Ils se regroupent dans de grandes colonies sur des sites protégés des prédateurs terrestres : îles abandonnées ou falaises inaccessibles.

LE PLUMAGE DES OISEAUX DE MER

Comme tous les oiseaux d’eau, mais plus que les espèces continentales en raison de leur présence sur toutes les mers du globe, y compris dans les régions polaires, les oiseaux marins, organismes homéothermes, sont soumis au fort pouvoir de refroidissement de l’eau. Ainsi, le plus petit oiseau de mer est l’Océanite tempête qui pèse 23 grammes, un poids inférieur étant incompatible avec la thermorégulation (règle de Bergmann). Leur capacité à coloniser les espaces océaniques, à y survivre et à s’alimenter sous l’eau dépend étroitement de leur aptitude à résister aux fortes contraintes thermiques que suppose la vie dans ces milieux. L’étanchéité du plumage leur est donc essentielle. Elle interdit à l’élément liquide d’entrer directement en contact avec la peau. Mieux, elle ménage entre la surface des plumes et le corps une couche d’air qui, avec le duvet, assure au mieux l’isolation thermique de l’animal en même temps qu’elle contribue de manière essentielle à sa flottabilité.

La question de l’imperméabilité du plumage de certains oiseaux de mer, comme le Cormoran, a longtemps été débattue. À l’issue de leurs séances de pêche, ces oiseaux aquatiques passent en effet de longs moments sur des reposoirs, les ailes étalées ; leur plumage est visiblement mouillé et ce comportement a par conséquent légitimement été interprété comme une phase de séchage. De nombreuses hypothèses ont été émises pour tenter d’expliquer cet apparent paradoxe que constitue un oiseau aquatique au plumage non étanche. Des erreurs aujourd’hui démenties ont même été colportées à ce sujet — et restent répandues — comme la prétendue absence de glande uropygienne chez ces oiseaux ou son atrophie. Ce n’est qu’en 2005 que l’énigme a été résolue. Le plumage des cormorans est bien imperméable, ce qui est somme toute logique pour une espèce plongeuse. En revanche, les plumes sont constituées d’une couche externe mouillable, et d’une couche interne qui ne l’est pas. Le plumage n’est donc mouillé qu’en surface : pas plus que chez les autres oiseaux aquatiques, l’eau ne franchit la barrière du plumage ni n’envahit donc la couche d’air isolante.

LE VOL PLANÉ DYNAMIQUE DES ALBATROS

Par leur surface alaire époustouflante (jusqu’à 3,5 m d’envergure !) et leurs longues ailes étroites, les albatros peuvent profiter des courants aériens générés au-dessus des vagues par la friction entre l’air et l’eau, ils surfent en quelque sorte. Au cours de leur “vol plané dynamique” ils gagnent de l’altitude en se laissant porter par les ascendances puis ils modifient l’angle d’attaque de leurs ailes afin de planer sur une longue distance. Ils peuvent ainsi voler plusieurs jours, donnant de rares coups d’ailes pour corriger une trajectoire par exemple. Ils peuvent également utiliser des vents de travers pour augmenter leur vitesse horizontale. Cette technique de vol économe en énergie n’a qu’un inconvénient, le vol n’est pas possible sans vent. Les albatros ne sont pas les seuls oiseaux à tirer parti de ces courants aériens marins : les puffins et les pétrels sont des habitués de cette technique qui n’est possible que grâce à la combinaison de plusieurs facteurs : morphologie des ailes, compétence à naviguer dans les vents, et capacité à maintenir une vitesse de vol optimale. Lorsqu’ils planent, les albatros maintiennent une vitesse de vol constante grâce à leur sensibilité à la turbulence atmosphérique. Ils sont capables de détecter les variations de vitesse de l’air et d’ajuster leur angle d’attaque en conséquence pour maintenir une vitesse de vol optimale. Pour minimiser les pertes d’énergie en vol, ils réduisent la traînée en pliant légèrement leurs ailes et en maintenant une posture aérodynamique. Ils peuvent également ajuster leur position par rapport au vent pour minimiser la résistance aérodynamique.

En résumé, le vol plané dynamique des albatros est une technique de vol complexe qui combine la morphologie des ailes, la navigation dans les vents et la capacité à maintenir une vitesse de vol optimale pour parcourir de longues distances avec un minimum d’effort. Cette technique est un exemple remarquable d’adaptation au milieu marin et à ses conditions souvent difficiles.

Pour en savoir davantage consultez la 2e référence de la bibliographie ci-dessous.

GLANDES À SEL ET ALIMENTATION

Les oiseaux marins vivent dans un milieu particulier, très riche en sel. Pêcher leurs proies en pleine mer implique qu’ils ingèrent quotidiennement de grandes quantités de sel que leurs reins ne sont pas capables d’évacuer en totalité. Aussi, possèdent-ils une “glande à sel” située au-dessus de chaque œil, extrayant du sang circulant le sel en excès pour assurer, avec les reins le maintien d’une natrémie stable et adaptée. Le sel est ensuite évacué par les narines.

Ils ont également un système digestif adapté pour digérer les aliments riches en graisses et en protéines qu’ils consomment, tels que les poissons, les calmars et les crustacés. En outre, leur métabolisme est adapté pour fonctionner efficacement pendant de longues périodes sans nourriture.

BIBLIOGRAPHIE

  1. Les oiseaux de mer. Wikipedia
  2. Flying at No Mechanical Energy Cost : Disclosing the Secret of Wandering Albatrosses. Gottfried Sachs, Johannes Traugott, Anna P. Nesterova, Giacomo Dell’Omo, Franz Kümmeth, Wolfgang Heidrich, Alexei L. Vyssotski , Francesco Bonadonna. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0041449 PLOS ONE, September 5, 2012
  3. Vidéo : Leçon de vol des jeunes albatros
  4. Vidéo : Dynamique du vol de l’Albatros
  5. Salt glands in marine birds: what triggers secretion and what makes them grow?

POESIE

Nous avons commencé la rédaction de ce billet par la sollicitation d’un robot conversationnel. Achevons notre rédaction, cher petit-fils, par un poème de Charles Baudelaire qui avait fort bien observé les albatros !

L’Albatros.

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire

3 réflexions sur “Les zozios péjaliques

    • C’est un poème magnifique, effectivement que cet Albatros. L’oiseau est également magnifique, et découvrir ses compétences de pilote de vol à voile hors pair m’a fasciné !
      Merci de ton commentaire ! A bientôt sur le terrain !

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