1er atlas des cartes de l’anthropocène

L’information vient de tomber : l’IGN publie, en septembre 2022, son 1er atlas des cartes de l’anthropocène. Les randonneurs sont habitués aux cartes IGN, qu’elles soient dans leurs sac à dosen format papier, mais aussi et surtout, dans leur GPS ou leur téléphones, en format électronique. Que diable sont donc ces cartes de l’anthropocène, et quelles informations nous apportent-elles ?

L’anthropocène
Qu’est-ce donc que l’anthropocène, me demanderez-vous, cher lecteur ? 
Comme à l’accoutumée, Wikipédia répondra avec aisance à cette pertinente question :  L’Anthropocène est une proposition d’époque géologique qui aurait débuté quand l’influence de l’être humain sur la géologie et les écosystèmes est devenue significative à l’échelle de l’histoire de la Terre.
Le terme Anthropocène, qui signifie « l’Ère de l’humain », a été popularisé à la fin du xxe siècle par le météorologue et chimiste de l’atmosphère Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995 et par Eugene Stoermer, biologiste, pour désigner une nouvelle époque géologique, qui aurait débuté selon eux à la fin du xviiie siècle avec la révolution industrielle, et succéderait ainsi à l’Holocène. L’Anthropocène est toujours discuté par la communauté scientifique géologique – spécifiquement au sein de la commission internationale de stratigraphie (ICS) de l’Union internationale des sciences géologiques (UISG) – qui détermine les subdivisions de l’échelle des temps géologiques. Ce concept est de plus en plus utilisé dans les médias et la littérature scientifique et a provoqué de nombreux débats et recherches dans différents champs scientifiques

Le contexte
Comme nous l’explique le site de l’IGN, l’été 2022 a été marqué par l’intensité et la succession de records de chaleur, sécheresse, méga-feux de forêts, inondations et épisodes de vent violents. Face à ces bouleversements, l’IGN, dans sa mission d’appui aux politiques publiques, s’est engagé en 2021 à développer une capacité d’observation en continu. L’enjeu : produire des cartes thématiques sur un nombre limité d’enjeux écologiques majeurs qui rendent compte des changements rapides du territoire et des conséquences sur l’environnement. La carte, sous toutes ses formes, est un extraordinaire outil de médiation et de compréhension du monde. 

Les cartes de l’anthropocène permettront ainsi d’établir des diagnostics partagés et d’offrir des outils mobilisables par les acteurs pour parler un langage commun et relever les défis environnementaux. Par ce premier Atlas, qui a vocation à devenir un rendez-vous annuel, l’IGN présente ses cartes de l’anthropocène et décrit les enjeux technologiques pour les produire et cartographier les changements.

L’atlas de l’IGN
La première partie de cet Atlas présente 5 grandes thématiques : 

  1. l’évolution de l’artificialisation des sols 
  2. le suivi de l’état des forêts
  3. l’observation de l’érosion des reliefs et en particulier du trait de côte
  4. la cartographie prédictive des zones de biodiversité à protéger
  5. les épisodes naturels extrêmes où l’Institut peut jouer un rôle de vigie

La seconde partie de l’Atlas met en lumière les défis technologiques actuels et à venir qu’implique pour l’IGN l’observation en continu du territoire. Pour surveiller de façon plus fréquente l’évolution du territoire, pour obtenir des cartes dynamiques qui répondent aux nouveaux besoins de pilotage des politiques publiques, l’IGN investit pour réussir des virages technologiques majeurs dans l’acquisition, le traitement et la restitution des données (intelligence artificielle, LiDAR HD, croisement des sources, informatique en nuage, géovisualisation, jumeaux numériques…). L’Institut met en place un plan de recrutement et de formation inédit de 150 compétences nouvelles, en s’appuyant notamment sur son école d’ingénieurs l’ENSG-géomatique.


Le fichier
En téléchargement, cet atlas fait 9 Mo.
Un document étonnant, passionnant, et un zeste inquiétant !

 

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